26.7.05

L'article de Michael Jensen dans le Chronicle of Higher Education

Nous vous en parlions la semaine dernière, l'article très intéressant de Michael Jensen sur son expérience avec la mise en ligne d'ouvrages sur Internet est maintenant disponible sur le site du Chronicle of Higher Education (mise à jour).

21.7.05

De nouvelles façons d'utiliser le web pour promouvoir des livres

Aux Etats-Unis, des éditeurs et des auteurs expérimentent de nouvelles façons de promouvoir leurs ouvrages sur Internet : ciblage des webloggers influents, création de sites pour des personnages de romans (pour le futur livre de Bret Easton Ellis par exemple) ou même la mise en ligne des premiers chapitres d'un livre. Un article très intéressant à lire sur le Wall Street Journal.

Search Inside a Book maintenant disponible sur Amazon au Royaume-Uni et en Allemagne

La fonctionnalité d'Amazon qui permet des recherches sur le contenu des ouvrages est maintenant disponible outre-Manche et outre-Rhin. Parmi les premiers éditeurs participants annoncés au Royaume-Uni : Harper, Orion, Simon & Schuster, Time Warner and Pearson Education. Je me souviens qu'il y a quelques mois un éditeur français déclarait dans Livres Hebdo qu'il était prêt à participer au programme. Pourtant rien de neuf sur Amazon France (il faut dire qu'en comparant les pages des communiqués de presse entre les 3 sites d'Amazon, on peut se poser des questions. Aucun communiqué sur Amazon France depuis 2003 !)... Est-ce dû à la position du SNE ?

19.7.05


Livres sur Internet : le témoignage d'un éditeur universitaire américain

Michael Jensen, director of publishing technologies des National Academies Press, a publié dans la revue spécialisée Chronicle of Higher Education un point de vue très intéressant sur son expérience avec la mise à disposition d'ouvrages sur Internet.

Cet éditeur universitaire, qui participe au programme Google Print depuis son lancement, offre l'accès à 3400 de ses ouvrages sur son site, de manière gratuite et en mode "page-image" : chaque page est présentée sous forme d'image et on peut faire une recherche dans l'ensemble du texte. Ce mode, qu'ils ont mis en place depuis 1998, correspond à ce que Google propose sur Google Print. Vous pouvez en avoir un exemple avec cet ouvrage. Avec ce système, ils ont pu constater que leurs ventes augmentaient avec le nombre de visiteurs (pour chaque 1000 visiteurs, 6 commandaient au moins un livre en 2001). Pour eux, le bilan restait bon.

Ils ont voulu aller plus loin dans l'expérience et ont passé deux-tiers de leurs publications en HTML (sur ce modèle) et là, au contraire, si le nombre de visiteurs a augmenté, les ventes n'ont pas suivi (2,25 commandes seulement pour 1000 visiteurs). En s'appuyant sur cette expérience, Michael Jensen est convaincu que les éditeurs ne doivent pas rater les opportunités offertes par les projets de Google : trouver un public pour des ouvrages spécialisés et ne pas se couper des jeunes générations qui ont le réflexe Google pour mener leurs recherches.

Cet article est payant mais quelques extraits sont disponibles ici, en attendant qu'il soit publié sur le site de l'éditeur (l'auteur me l'a assuré).

12.7.05

Une autre association d'éditeurs demande des précisions à Google

Cette fois, c'est l'ALPSP (association internationale, principalement anglo-saxonne, d'éditeurs professionnels) qui demande à Google de cesser de numériser les oeuvres encore couvertes par le droit d'auteur dans le cadre de son accord avec les bibliothèques et de prendre contact avec les représentants des éditeurs pour trouver un accord sur le sujet.
La "zone grise" et la révolution numérique

LaFeuille en parlait vendredi dernier : François Stasse, conseiller d'Etat et ancien directeur général de la BNF, a remis au Ministre de la Culture un rapport sur "l'accès aux oeuvres numériques conservées par les bibliothèques publiques". J'ai retrouvé dans ce rapport les angoisses qu'expriment les éditeurs face aux projets de Google : que "la consultation à distance d'ouvrages sous droits donne lieu à un usage déloyal, abusif, dont l'industrie du disque a été pénalisée".

Il en ressort une extrême précaution dans toutes les pistes évoquées, y compris l'idée intéressante de rendre accessible les ouvrages de la "zone grise" ("les publications qui, dans les deux à cinq ans après leur mise sur la marché ont été retirées des circuits de distribution commerciale tout en continuant à être régies par la législation du droit d'auteur") par l'intermédiaire de sites payants pour une rémunération "modeste mais par principe plus favorable que l'oubli total". L'auteur propose également 4 propositions pour faire évoluer les usages dans les bibliothèques publiques. Son rapport est disponible ici.

11.7.05

Bibliothèque numérique européenne: installation d'un "comité de pilotage"

Le ministre de la Culture et de la Communication, Renaud Donnedieu de Vabres, installera mercredi un "comité de pilotage" en vue de la création d'une bibliothèque numérique européenne, a annoncé aujourd'hui le ministère : "Le comité aura pour mission, d'une part d'étudier les possibilités de numérisation du patrimoine culturel national, d'autre part de coordonner et d'orienter les actions nécessaires à la constitution d'une bibliothèque numérique européenne". Ce comité interministériel comprend des représentants de plusieurs ministères ainsi que de la BNF et de l'INA. Il comprend aussi six personnalités qualifiées: Olivier Cazenave (Directeur de La Documentation Française), Franck Dangeard (Pdg de Thomson), Olivier Duhamel (Professeur à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris), Serge Eyrolles (président du Syndicat National de l'Edition), Jean-Michel Hubert (ancien président de l'ART) et Alain Kouck (Pdg d'Editis).

4.7.05

La base de donnée Electre sur un futur site gratuit ?

Comme il l'avait déjà fait dans Libération, en mars dernier, où il faisait part de ses réserves tant vis-à-vis du projet Google Print que des projets d'Amazon, Serge Eyrolles, président du Syndicat national de l'édition, recommande aux éditeurs, dans les Echos du 16 juin dernier, de ne pas donner suite pour le moment à ces propositions. Il rappelle que "les contrats signés avec les auteurs ne prévoient pas la numérisation des ouvrages".
Par contre, il annonce que la profession devrait commencer à réfléchir pour transformer Electre, la base de donnée bibliographique professionnelle (qui comprend les notices de près de 900 000 ouvrages en langue française), en site grand public gratuit. Ce qui impliquerait évidemment un nouveau modèle économique.
Voilà un projet très intéressant. Maintenant, rêvons un peu : il faudrait que ce projet soit conçu dès le départ pour être ouvert aux usages que se créeront ses futurs utilisateurs, sur le modèle, justement, de ce que font Google et Amazon (avec les API). Je pense que c'est toute l'édition qui en profiterait. Rien ne serait pire que d'avoir un outil comme le catalogue des bibliothèques de la ville de Paris. Peut-être faudrait-il sensibiliser le SNE à ces sujets-là ?