21.11.05

Les projets de Random House

Business Week consacre cette semaine un article à Random House et à ses récentes initiatives : vente "à la page" sur Internet (en basse résolution, apprend-t-on) et création d'une branche cinéma pour les adaptations de ses livres. On y apprend aussi que HarperCollins, l'éditeur qui appartient au groupe du Rupert Murdoch, compte lui aussi développer de nouveaux produits sur Internet.

17.11.05

Qualité de Google Print

Marc Duval, bibliothécaire au Québec, relève de nombreux problèmes sur Google Print : images mal cadrées, pages manquantes, mauvaise qualité, etc. Il serait intéressant de connaître la réaction des éditeurs. [via BiblioAcid]

16.11.05



Google envisage de "louer" des livres numériques

Le Wall Street Journal l'annonçait lundi, le Journal du Net le reprend : "Google a approché au moins un éditeur en vue de proposer des livres récents "à louer" sur internet. Les livres numériques seraient consultables pendant une semaine, sans possibilité de les imprimer ou de les enregistrer, contre une somme représentant 10% du prix de vente du livre, selon un éditeur dont le journal ne dévoile pas le nom". Est-ce un moyen pour Google de se rapprocher des éditeurs après toutes les controverses ?

10.11.05

Peu d'innovation malgré les annonces

Un point de vue intéressant de John Blossom, analyste spécialisé dans l'information et les médias, vient de publier sur son site un appel à l'innovation suite aux différentes annonces de Google, Amazon, Yahoo, etc : "For all of the effort that's been put into getting books digitized there has been very limited innovation in the development of business models and product packaging for these efforts".

9.11.05


Amazon lance deux programmes de vente d'ouvrages sous forme électronique

Le programme "Amazon Pages", conçu en partenariat avec les éditeurs, proposera l'an prochain aux internautes de payer pour avoir accès à une page, un chapitre, ou un livre en entier, pour le prix choisi par l'éditeur. L'autre programme, baptisé Amazon Upgrade, permettra à une personne ayant acheté un livre d'avoir accès à sa version numérisée, associée à son compte Amazon. Plus d'informations sur Libération et dans cette interview du patron d'Amazon, Jeff Bezos, accordée à News.com. Le New-York Times annonce que Google travaille sur un système similaire et que l'éditeur américain Random House, filiale de Bertelsmann, souhaite proposer la vente de ses ouvrages "à la page" aux libraires en ligne, moteurs de recherche et grands portails. Les ouvrages seront indexés et cherchables mais non-imprimables et au-delà d'un certains nombres de pages gratuites, il faudra payer. Les clients de l'éditeur seront libres de fixer leur prix et Random House espère toucher à la fois le lecteur final mais aussi négocier des achats au forfait, pour la consultation en entreprise par exemple.

Tout le détail de leur initiative se trouve dans ce communiqué de presse (au format PDF).

8.11.05

Macmillan lance BookStore

L'éditeur anglais Macmillan (filiale du groupe allemand Holtzbrinck) va lancer une plateforme de diffusion et de vente d'ouvrages sous forme électronique à destination des éditeurs. Depuis cette plateforme, les éditeurs pourront choisir d'être présents sur Google, Yahoo ou MSN par exemple, tout en conservant le contrôle de leurs textes.

Le livre comme nouvel enjeu de la bataille des moteurs de recherche ?

Après avoir annoncé une suspension de son programme Google Library (voir quelques statistiques intéressantes sur le projet ici, notamment le nombre d'ouvrages concernés et la part - 80% - des ouvrages encore sous copyright dans les 5 bibliothèques partenaires), Google a repris la numérisation des ouvrages choisis par les bibliothèques, mais en privilégiant d'abord les livres tombés dans le domaine public.

Entre-temps, les représentants des auteurs (l'Authors Guild) et des éditeurs américains (l'AAP) ont porté plainte contre Google aux Etats-Unis. Tous les auteurs ne sont certes pas sur la même longueur d'onde mais les déboires semblent s'accumuler sur le projet. Google persiste et signe et a défendu à plusieurs reprises son projet sur son weblog.

Yahoo et MSN, de leur côté, ont lancé des projets similaires, tout en prenant soin d'éviter les polémiques. Yahoo, le projet Internet Archive, des universités nord-américaines mais aussi les archives de Grande Bretagne ont lancé l'Open Content Alliance. L'OCA proposera sur son site - et sur celui de Yahoo - du contenu, texte et multimédia, dans le respect des droits d'auteurs avec la volonté de le rendre le plus "ouvert" possible. Le weblog Confessions of a Mad Librarian et Information Today détaillent l'annonce. Ce projet n'est de toute façon pas fermé à Google qui concède en discuter avec le fondateur de l'Internet Archive, Brewster Kahle.

Microsoft a ensuite annoncé, en parallèle, qu'il rejoignait l'OCA (en payant pour la numérisation de 150 000 livres la première année) et qu'il allait lancer son propre service, MSN Book Search, courant 2006. Microsoft compte, lui aussi, travailler avec les éditeurs pour y intégrer leurs ouvrages. Pour cela, il lui faudra trouver le bon business model pour ce nouveau projet : paiement à la page, abonnement, vente de versions électroniques, publicité, etc. Information Today résume bien les différentes options. Enfin, dernier rebondissement, en début de semaine Microsoft annonce qu'il a conclu un accord avec la British Library pour la numérisation de près de 100 000 ouvrages, pour le moment uniquement du domaine public.

Jean-Noël Jeanneney a critiqué ce choix de faire cavalier seul. On rappelera que lorsqu'il s'est agi de trouver une alternative à Google, quelques journaux français (dont Le Monde) ont mentionné que l'idée de faire appel à Microsoft avait effleuré certains conseillers haut-placés.

Aujourd'hui, on assiste aux prémices d'une course à l'aggrégation de contenu (livres mais aussi vidéo par exemple) chez tous les moteurs de recherche. Si Brewster Kahle a influencé aux Etats-Unis ces projets de numérisation à grande échelle (plus que les bibliothèques elles-mêmes ou les éditeurs finalement), ce sont les moteurs de recherche qui vont chercher à en inventer une utilisation commerciale. Les éditeurs ne devraient pas être absents de cette réflexion-là.