8.3.05

Google Print
Rappel des épisodes précédents (épisode 2) : Après les éditeurs, les bibliothèques

Le 14 décembre dernier, le New-York Times annonce que Google doit annoncer un accord avec de prestigieuses bibliothèques (américaines et anglaise) pour numériser une partie de leurs collections (tombées dans le domaine public) afin de les mettre en ligne sur Google Print, pour un coût estimé de 150 millions de dollars sur 10 ans. Sont concernées par l'accord les bibliothèques suivantes :
  • la bibliothèque d'Harvard pour 40 000 volumes sur les 15 millions de volumes détenus par la bibliothèque (une FAQ détaillée sur le projet est disponible ici : http://hul.harvard.edu/, tout comme une lettre de son directeur)
  • la bibliothèque de l'université du Michigan pour 7 millions de volumes (voir le communiqué de presse)
  • la bibliothèque de l'université de Stanford qui ne mentionne pas combien de volumes sont concernés sur les 8 millions qu'elle possède (une FAQ est disponible, voir également le communiqué de presse). Stanford est l'université qu'ont fréquentée les créateurs de Google.
  • la bibliothèque Bodleian de l'université d'Oxford au Royaume-Uni pour "plus de 1 million de volumes" sur un total de 11 millions (lire le communiqué de presse)
  • la New York Public Library ne communique par sur le nombre d'ouvrages concernés (sur les 20 millions de livres qu'elle possède (lire le communiqué de presse)

Soit sans doute plus de 10 millions d'ouvrages, beaucoup plus que le million et demi d'ouvrages annoncés dans certains articles...

A chaque fois, les mêmes arguments reviennent dans les communiqués de presse, y compris pour les bibliothèques qui avaient déjà un gros fonds numérisé : Google prend à sa charge la numérisation et peut le faire plus rapidement que nous (ainsi l'Université du Michigan parle d'années nécessaires pour tout numériser alors qu'elle aurait eu besoin de "centaines d'années" pour le faire elle-même). L'Université d'Harvard précise qu'elle a étudié la solution de numérisation utilisée par Google et qu'elle est plus "respectueuse" des livres que les autres solutions.

Ce sont les bibliothèques qui sélectionnent les ouvrages à numériser, ouvrages qui resteront également accessibles depuis les sites Internet des bibliothèques. L'Université du Michigan mentionne la numérisation d'ouvrages encore protégés par le copyright dont des extraits seront accessibles. Dernière information, la numérisation s'effectuera soit chez Google, soit sur place.

"Notre mission est d'organiser l'information du monde" proclame le communiqué de presse de Google.