Tout le monde en a parlé cet été...
Google a annoncé le 11 août, sur son weblog, que le programme Google Library marquerait une pause dans sa vaste entreprise de numérisation jusqu'en novembre, afin que les éditeurs puissent leur préciser quels livres hors domaine public Google ne doit pas numériser (seules 3 des 5 premières bibliothèques partenaires désiraient inclure des ouvrages qui ne sont pas dans le domaine public). Une initiative diversement appréciée par les éditeurs américains qui ne voient pas pourquoi Google ne les consulte pas avant. Voir par exemple la réaction de l'ALPSP (document PDF) dont nous avions parlé en juillet.
Jean-Noël Jeanneney, lui en tout cas, a salué "la sagesse de Google, qui a tenu compte d'un certain nombre d'observations, venues notamment d'Europe" (qui y croit vraiment ?) et précise (à nouveau) que "lorsqu'on recherche Victor Hugo dans la version bêta de Google Print, on ne trouve qu'un seul titre en français". Personnellement, ce genre d'exemple ne me convainc toujours pas. D'ailleurs les recherches sur Google Print semblent toujours s'effectuer sur les ouvrages fournis par les maisons d'édition, ce qui signifie que ce n'est jamais le texte intégral qui est présenté mais quelques extraits d'ouvrages disponibles dans le commerce. Est-ce que les ouvrages déjà numérisés dans les bibliothèques sont déjà accessibles ? Et quand bien même commenceraient-elles par faire numériser les ouvrages qui ne sont pas écrits en anglais alors qu'elles sont toutes anglophones ? J'en doute.
BiblioAcid fait une bonne analyse de cette annonce de Google ainsi que des derniers développements du projet de Bibliothèque numérique européenne initié par le gouvernement français. Lisez aussi le très intéressant commentaire d'un de ses lecteurs, Jean-Michel Salaün, sur la question du "fair use".
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