4.8.06

Deux nouveaux services sur le site de HarperCollins



L'éditeur américain HarperCollins, qui avait annoncé il y a quelques mois son projet de créer sa propre bibliothèque numérique, a dévoilé hier deux nouveaux services sur son site : tout d'abord une première version de leur programme "Browse Inside". Il s'agit d'un service proche de celui que propose Amazon : on parcoure les pages des 135 livres sélectionnés. Personnellement, je trouve que la fonction d'Amazon est mieux conçue et plus rapide mais ici l'éditeur est maître de tout, ce sont ses fichiers qui seront fournis à Amazon, Google, etc. J'imagine que se poseront des problèmes de compatibilité entre les choix de chacun. Par contre, idée intéressante, ces extraits pourront être consultables depuis le site des auteurs et - dans un but de fidélisation - les internautes pourront à l'avenir s'enregistrer pour accéder à plus de pages ou à du contenu exclusif.
L'autre service s'appelle "Digital Media Cafe" : un espace de téléchargement et de vente de contenu audio et vidéo (nouvelles lues, interviews, etc.).

3.8.06

Les nouvelles stratégies des éditeurs

Nous en parlons souvent : les éditeurs essayent de trouver de nouveaux moyens d'atteindre les lecteurs et Internet s'avère être un support de plus en plus important dans cette recherche. Un article du Wall Street Journal du 10 juillet parlait de ses éditeurs généralistes qui adoptent les statégies des éditeurs professionnels pour promouvoir leurs ouvrages, en ciblant notamment des marchés de niches, avec plus ou moins de succès. L'objectif ? Faire connaître en avant-première d'un petit milieu concerné l'ouvrage et laisser agir le bouche à oreille : publicitaires pour un roman qui se passe dans ce milieu-là, conventions de jeux vidéo pour un thriller qui pourrait plaire aux joueurs, etc.

Quelques remarques autour de l'Internet : Aux Etats-Unis, des auteurs de weblogs pas forcément littéraires ont contribué au succès de plusieurs ouvrages, est-ce déjà le cas en France ? Les emailings pullulent dans nos boîtes, j'ai l'impression que les éditeurs vont avoir du mal à utiliser efficacement ce canal de diffusion. Pour le moment, ce sont surtout les sites et les weblogs qui s'ouvrent. Mais là encore il faut voir si ils ne seront pas vite abandonnés par manque de contributions... et de réactions des lecteurs. Et qu'ils sauront se transformer en site communautaire, autour d'un auteur par exemple, comme a su le faire l'auteur de La maison des feuilles outre-Atlantique par exemple.

1.8.06

En Bref

Retour sur quelques articles et initiatives de ces dernières semaines :

Livres Hebdo l'a annoncé : l'éditeur Nouveau Monde a noué un partenariat avec le site de la SNCF pour proposer un "webcast littéraire", c'est-à-dire des extraits audio d'oeuvres, françaises et étrangères, téléchargeables en MP3 ou écoutables directement sur le site. La sélection change chaque mois. L'éditeur propose également l'intégrale de certains de ses ouvrages au format audio. Nouveau Monde, qui a ouvert parallèlement sur son site un espace de téléchargement de livres audio, espère ainsi "montrer son savoir-faire technique et convaincre d'autres éditeurs de le rejoindre". La SNCF qui vient de déposer le nom de domaine http://www.entraindelire.fr/ (source: JDNet) renouvelera-t-elle l'expérience après l'été ?

Le quotidien britannique The Guardian a publié un article il y a une quinzaine de jours sur les bandes annonces de livres que fait réaliser l'éditeur HarperCollins Canada depuis le début d'année. Ces bandes annonces sont diffusées sur le site de l'éditeur (accessible directement ou par des URLs dédiées, sur le modèle de ce que fait le cinéma), sur le cable et dans quelques salles de cinéma. L'éditeur a également ouvert depuis peu son site de podcast - téléchargement de fichiers audio. [Mise à jour : voir aussi cet article du New-York Times qui parle également des bandes annonces de livres...]

L'éditeur anglais Penguin, qui avait déjà été précurseur l'an dernier avec ses podcasts lui aussi (extraits de livres et interviews d'auteurs), n'est pas en reste : il vient d'ouvrir un weblog où un éditeur (qui changera proablement) y parlera de son activité, du marché, des dernières acquisitions, donnera des conseils pour être publié, bref ouvrira une fenêtre sur son travail.